Modélisme Naval Le RADOUB du PONANT

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    Procédure de ravitaillement en vol dans les années 90

    Stearghall
    Commissaire Général des Fontes
    Commissaire Général des Fontes

    Stearghall

    Juste pour la connaissance, un petit concentré sur la procédure de :
    Ravitaillement en vol dans les années 1990.
    De nos jours, les techniques d'approches et de remplissages sont un peu différentes,
    puisqu'elles autorisent jusqu'à 3 ravitaillements en même temps.

    Procédure de ravitaillement en vol dans les années 90 Rvt_010

    La mission de base des ravitailleurs est d’une grande simplicité : Elle consiste à décoller avec
    la quantité de carburant nécessaire, à parvenir au point de rendez-vous avec l’avion à ravitailler,
    à transvaser la quantité de kérosène nécessaire et à revenir à la base.
    Ce schéma peut cependant être sujet à de nombreuses variations, et ce en fonction des zones
    dans lesquelles se déroulent les opérations et les types d’appareils concernés.
    La plupart des ravitaillements effectués au profit des bombardiers et des avions de transport
    ont lieu dans de vastes zones de rendez-vous, où le trafic aérien est peu dense :
    ils peuvent de ce fait se dérouler sur des trajectoires rectilignes.
    Les choses sont différentes lorsqu’il s’agit de secteurs où le trafic est très dense, et que les appareils
    à ravitailler sont des avions tactiques.
    Parvenu à 3 300 mètres, le ravitailleur accélère à 525 km/h et grimpe jusqu’à 7 600 ou 8 800 m car le vol
    en haute altitude constitue un facteur d’économie de carburant.
    Au cours de son transit, la citerne volante se fonde sur les informations transmises par le contrôle aérien
    pour gagner les zones de ravitaillement. Il s’agit de quadrilatères de 115 à 160 km de longueur sur
    65 à 90 km de largeur. Le schéma ci-dessous montre deux de ces zones aux abords des côtes Anglaises,
    ainsi que les itinéraires empruntés pour les rallier.

    Procédure de ravitaillement en vol dans les années 90 Rvt_110

    Dans le cas d'une configuration de ravitaillement comme sur la zone 4 du schéma ci-dessus,
    les zones de rendez-vous sont très restreintes et le transvasement du carburant s’accomplit
    sur trajectoire orbitale. Les avions tactiques peuvent se faire facilement approvisionner en virant,
    méthode employée fréquemment au-dessus de la mer du Nord.
    Une fois dans la zone de rendez-vous, la citerne volante commence à orbiter à faible vitesse et attend
    les avions récepteurs guidés par le contrôle radar au sol. Le ravitailleur se dirige alors vers les appareils
    qu’il doit approvisionner, suivant une trajectoire qui l’amène à 10 ou 15 km de distance.
    Lorsque il parvient à 30 km, il effectue un virage de manière à se retrouver sur leur propre route
    et se maintient à 5 km. Les avions récepteurs peuvent alors facilement rejoindre la citerne volante.

    Procédure de ravitaillement en vol dans les années 90 Rvt_210

    Les avions récepteurs s’approchent alors à 300 mètres au-dessous de la citerne volante, puis ils se séparent.
    Quand les pilotes des avions récepteurs ont un contact radar avec le Stratotanker, ils annoncent :"Judy".
    Lorsque ces derniers sont en contact visuel avec leur ravitailleur ils annoncent alors :"Tally".
    Lorsqu’il aperçoit les appareils à approvisionner, l’opérateur de ravitaillement en vol, nommé aussi Boomer
    les guide jusqu’à la citerne. Le copilote s’enquit alors de leurs besoins en carburant, puis les pilotes des
    avions à ravitailler attendent les instructions du Boomer.

    Procédure de ravitaillement en vol dans les années 90 Rvt_310
     
    Pendant une telle manœuvre, l’opérateur de ravitaillement en vol (Boomer), joue le rôle essentiel.
    Il guide les avions demandeurs durant tous les stades de l’opération.
    Dès que ces derniers arrivent à proximité, il abaisse la perche, en teste les commandes
    et appelle le premier appareil récepteur. Celui-ci adopte une position dîtes de pré-contact,
    à une quinzaine de mètres derrière la perche, puis il avance doucement tandis que le Boomer
    lui annonce par radio la distance restant à franchir.
    Pour permettre au pilote de l’avion à ravitailler de s’aligner le plus correctement possible,
    une bande de couleur jaune figure sous l’avant du fuselage de la citerne volante.
    L’opérateur de ravitaillement en vol dispose également de deux ensembles de feux qui indiquent au pilote
    de l’appareil récepteur si il se trouve trop haut ou trop bas.
    En utilisant ces aides, en suivant les instructions du Boomer et en observant la position de la perche,
    le pilote de l’appareil à ravitailler arrive à positionner son avion à quelques centimètres de cette dernière.
    Lorsque la position relative des deux appareils est conforme, le Boomer engage la perche dans le réceptacle
    de l’avion récepteur, un système hydraulique permet alors le verrouillage.
    Si le contact n’arrive pas à être établi, le protocole complet d’approche  sera répété.
    L’opérateur de ravitaillement en vol (Boomer) travaille allongé sur une couchette,
    ce qui lui assure une position confortable et optimale tout au long de la procédure.
    Les manœuvres de la perche sont assurées par un petit manche à balai qu’il manipule de la main gauche.
    Il dispose également de commandes qui lui permettent d’allumer ou d’éteindre des feux destinés à guider
    le pilote de l’avion récepteur lors du protocole d’approche et d’arrimage.

    Procédure de ravitaillement en vol dans les années 90 Rvt_410

    Lorsque tout se déroule correctement, le copilote de la citerne volante envoie dans la perche une quantité
    de carburant déterminée auparavant. Le débit adopté dépend du type de l’avion récepteur : la plupart des
    bombardiers et des appareils de transport peuvent recevoir 2 950 kilos de kérosène par minute, alors que
    les chasseurs dotés de réservoirs de dimensions inférieures, n’en admettent que 905 kilos par minute.
    L’économie de temps qui pourrait résulter d’un ravitaillement concernant les avions volumineux est
    annulée par le fait que seuls deux des dix réservoirs que comporte par exemple un KC-135 peuvent envoyer
    du carburant dans la perche. Le kérosène que contient les huit autres doit être transvasé dans les deux
    premiers lorsqu’ils sont vides.
    Quand les transferts sont importants, l’équipage de la citerne volante doit constamment surveiller le centre
    de gravité de leur appareil, utilisant pour cela les stabilisateurs monoblocs. L’équilibrage est important,
    car le déplacement d’air que provoque le nez d’un B-52 Stratofortress ou d’un C-5 Galaxy soulève
    fortement les empennages du Stratotanker. Si celui-ci est mal équilibré au moment où l’avion ravitaillé
    s’éloigne, il se trouvera dans une situation dangereuse.
    La fin de l’opération de ravitaillement est marquée par l’arrêt de l’écoulement du carburant et l’escamotage
    de la perche. Les appareils récepteurs volumineux se laissent descendre derrière la citerne volante,
    alors que les chasseurs accélèrent et effectuent un virage sur la gauche.
    Les avions récepteurs se ravitaillent en général par paires. Quand le Boomer est prêt, il demande au
    premier appareil de se présenter. Dès que le transvasement est terminé, celui-ci dégage sur la gauche,
    et le second avion se place à son tour devant la perche. Lorsque le ravitaillement des deux appareils est
    achevé, le contrôleur au sol demande aux appareils ravitaillés de s’éloigner de la citerne et de poursuivre
    leur mission. Le Stratotanker continue alors d’orbiter pour approvisionner d’autres appareils.

    Procédure de ravitaillement en vol dans les années 90 Rvt_510

    Pendant toute la durée du transvasement le copilote de la citerne volante surveille le débit du carburant,
    et le Boomer relève consciencieusement le type et le numéro de série de chaque appareil ravitaillé.
    Lors du débriefing, ils devront produire la liste complète des appareils ravitaillés ainsi que la quantité de
    carburant que chacun de ces derniers a reçue. De cette façon le Commandement du centre stratégique de
    l’air pourra établir les factures à adresser à chaque grand Commandement.

    Sources :
    - Warplane 1987 - Editions Orbis Publishing Ltd
    - Aérospace publishing Ltd - 1985
    - G.G.E.A. Editions - 1987
    - Editions Atlas - Avions de guerre, le combat aérien aujourd’hui - 1987


    Dernière édition par Stearghall le Jeu 31 Aoû 2017 - 0:05, édité 6 fois