Modélisme Naval Le RADOUB du PONANT

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    La ligne de mouillage au XVIII et début XIX

    crabe
    Ingénieur Général des Arsenaux
    Ingénieur Général des Arsenaux

    crabe

    a009

    La ligne de mouillage au XVIII et début XIX

    Les lignes de mouillage;

    Mouiller et non comme il est souvent écrit; jeter l'ancre, n'a jamais été une petite affaire.


    La ligne de mouillage au XVIII et début XIX Fig_110

    Sur le vaisseau de 74 canons,la remontée du câble d'ancre se faisait au tournevire.


    La ligne de mouillage au XVIII et début XIX Fig_210

    Avec la double cloche de cabestan et 70 hommes par cloche.
    A fur et à mesure de la remontée du câble rendu solidaire de la tournevire par des garcettes,
    ce dernier était rangé en toué dans la fosse aux câbles. Voir Fig. 1.
    Sur l'Hermione le personnel nécessaire était d'environ 70 hommes.


    La ligne de mouillage au XVIII et début XIX Fig_3_10

    Faire marguerite dans le cas ou tout cela ne suffit pas, avec 3 ou 4 ou plus de palans pour aider à la manœuvre.
    Les poulies frappées sur le câble d'ancre permettaient de soulager les cabestans.


    La ligne de mouillage au XVIII et début XIX Fig_410

    Tour de bittes.Il est certain qu'en l’absence de barbotin,La procédure pour amarrer à poste les chaines d'ancre
    devait être la même que pour les câbles d'ancre. Tour de bittes et bosses pour retenir les chaines.


           Le règlement de 1765 prévoit 6 ancres pour le vaisseau de 74.

    L'ancre de miséricorde pèse 5 500 livres, soit 2 689,5 kg.
    Le poids moyen de l'ancre est la moitié du poids de leur câble de 120 brasses.
    Le poids du câble dépend de sa circonférence, et,
    le câble d'ancre a pour circonférence la moitié de la longueur au maître-bau, exprimé en pouce (Source Page 104; T2)

           l'expérience fait connaître que le câble entier goudronné de 120 brasses pèse 10 200 livres, soit 4 987 kg,
    donc les grosses ancres pèsent en moyenne 5 200 livres, soit 2 542 kg.

          Pour des bâtiments comme la Jacinthe (goélette) la grande ancre pèse 800 livres soit 391 kg,
    et son câble une circonférence de 75 m/m, toujours pour 120 brasses, donc déjà beaucoup plus facile à "brasser".
           
          Et il n'est point sûr que l'évolution technique accompagnait obligatoirement ces petites unités de la marine.
    Donc acte!

          Les progrès de la métallurgie se faisant dès le début du XIXème siècle, à une telle vitesse,
    que la corderie royale cessa ses activités vers 1867, et la frégate Andromède, dernière construction bois,
    fut mise sur cale en 1883, et heureusement abandonnée.

    En aparté le CV de l'inventeur du barbotin.

    Benoît Barbotin (1793-1871) était capitaine de vaisseau de la marine française, rescapé de La Méduse.
          il est l'inventeur de la cloche d'engrenage du cabestan (ou guindeau), appelée depuis communément le barbotin,
    imprimé à la forme exacte des mailles de chaîne et servant à entraîner celle-ci en montée ou en descente.
    Il est enterré au cimetière de Saint-Louis à Rochefort en Charente-Maritime.

    Son invention changera du tout au tout l'art et la manière de mouiller ou de relever les ancres.

          Tant que la vapeur ou l'électricité ne viennent à suppléer l'homme, comme force motrice,
    le cabestan à mèche renversée ou à double cloches remplaceront rapidement le tournevire et le câble d'ancre au profit de la chaîne d'ancre.

    La ligne de mouillage au XVIII et début XIX Fig_5b10

    Extrait de l'atlas du SHD de Toulon de 1836.

    Jean Randier parle des treuils de brassage, de levage des ancres entre autre mu par la vapeur dès le début du XIXème.
    Ainsi que de l'un des premiers voiliers en fer construit en France et qui datent de 1868, dans son livre "Grands voiliers de France"

    Les apparaux de mouillage ont sérieusement évolués avec la métallurgie, au même titre que la construction navale, et la vapeur.

    une période intéressante pour le modéliste; navires mixte, à éperons, apparition de la marine au long cours, et j'en passe.
    parellum
    Inspecteur Général de la Marine
    Inspecteur Général de la Marine

    parellum

    Merci Jean-Claude pour cet éclairage apporté sur les lignes de mouillage  a20c (dont ne bénéficiait pas ma modeste goélette de 1823 a018 )

    Le XIX° est effectivement riche en évolutions technologiques, et l'on passe du bois au fer, de la force des bras à la vapeur, ...  

    On en trouve d'ailleurs de nombreux autres exemples dans l'Atlas du Génie Maritime de Toulon (1858)


    Amitiés  La ligne de mouillage au XVIII et début XIX 2483729392
    Patrick
    crabe
    Ingénieur Général des Arsenaux
    Ingénieur Général des Arsenaux

    crabe

    a009
    @ parellum.
    J'en ai touché 2 mots de nos modestes goélettes. Avec des ancres de 400 kg, il n'y avait pas de quoi fouetter un chat.
    et Barbotin est venu à la bourre, donc à l'os, les ancres, on relèvent. a004b

    @ Pascal:
    140 hommes pour une ancre de 2,5 tonnes et un câble de 5 tonnes à relever, pas de quoi pavoiser,
    surtout qu'ils n'en mouillaient pas qu'une, les lions.Ils aimaient bien affourcher. a020
    Stearghall
    Commissaire Général des Fontes
    Commissaire Général des Fontes

    Stearghall

    a012

    Superbe sujet une fois de plus qui m'a éclairé sur bon nombre de points pas très clair dans mes connaissances. La ligne de mouillage au XVIII et début XIX 2070951266

    Quelques petits mélanges ont été mis à jour et rectifiés ... merci Shidoshi bien efficace ton sujet a020

    ovl
    Second Maître
    Second Maître

    ovl

    Ben alors, fallait y aller à cette époque a140
    heureusement aujourd'hui, on appuie sur le bouton et le guindeau fait le reste a021a
    et on s'étonne que l'on devient paresseux a022
    parellum
    Inspecteur Général de la Marine
    Inspecteur Général de la Marine

    parellum

    Jean-Claude a écrit:J'en ai touché 2 mots de nos modestes goélettes. Avec des ancres de 400 kg, il n'y avait pas de quoi fouetter un chat.

    Toujours les mêmes qu'on laisse de côté a018 pour satisfaire la SPA La ligne de mouillage au XVIII et début XIX 2843829148  pendant que d'autres  La ligne de mouillage au XVIII et début XIX 2194607112  impunément : c'est pas juste a018

    Amitiés  La ligne de mouillage au XVIII et début XIX 2483729392
    Patrick
    Glénans
    Capitaine de Vaisseau
    Capitaine de Vaisseau

    Glénans

    Bonjour à tous, a009a

    Merci Jean-Claude pour cet excellent sujet sur les "mouillages" du 18 - 19 ème siècles.

    J'avoue humblement, ne pas connaitre toute ces informations qui me permettent maintenant de mieux comprendre.

    En tout cas, quand je pense qu'il fallait 140 personnes pour remonter les 7.5 tonnes de matériel, c'est assez énorme, mais compréhensible.

    Bonne journée. La ligne de mouillage au XVIII et début XIX 2483729392


    Dernière édition par Glénans le Lun 17 Aoû 2015 - 12:27, édité 1 fois
    Glénans
    Capitaine de Vaisseau
    Capitaine de Vaisseau

    Glénans

    a009

    Voici les explications du "Tournevire" tirées du "Dictionnaire de la Marine à Voile" (de Bonnefoux & Paris, aux éditions René Baudouin - Difunat) :

    La ligne de mouillage au XVIII et début XIX Tourne11

    Désolé je ne peux pas agrandir plus Je tenterai autre chose.

    Bonne lecture.

    Bonne journée. La ligne de mouillage au XVIII et début XIX 2483729392
    crabe
    Ingénieur Général des Arsenaux
    Ingénieur Général des Arsenaux

    crabe

    a009
    Voir en fig.2 le gros câble qui fait un tour mort autour du cabestan, qui va chercher le câble d'ancre avec les garcettes, en fig 1.
    Je cherche une autre vue. a012
    polchen57
    Major
    Major

    polchen57

    Bonjour
    Une belle présentation très bien documentée
    140 personnes pour remonter les 7.5 tonnes de matériel, c'est assez énorme, mais compréhensible.
    «Mais il est là » La ligne de mouillage au XVIII et début XIX 150817032443119773
    LOL Pol
    crabe
    Ingénieur Général des Arsenaux
    Ingénieur Général des Arsenaux

    crabe

    a009
    On a un peu de mal à s'imaginer la problématique.
    Quelques chiffres pour un 74 canons, et un équipage de 900 hommes; artillerie et boulets c'était 330 tonnes; les cordages 10 tonnes; les biscuits pour une campagne de 6 mois 80 tonnes, et n'embarquait que pour 3 mois d'eau, manque de place.
    Glénans
    Capitaine de Vaisseau
    Capitaine de Vaisseau

    Glénans

    Bonsoir à tous, a012

    Selon les explications de Jean-Claude, on se demande où ils pouvaient "caser" 900 bonhommes sur un navire qui n'était pas immense, avec la nourriture (souvent réduite à sa plus simple expression, d'après les souvenirs de mes lectures pendant mon jeune âge), mais 80 tonnes quand même, plus l'armement et tout le reste !!!

    C'était vraiment du délire de vivre dans une telle promiscuité pendant 6 mois !

    Merci pour toutes ces informations.

    Bonne nuit. a011
    jeanbauduen
    Premier Maître
    Premier Maître

    jeanbauduen

    a009 Merci encore un post qui nous permet de découvrir, des manœuvres qui devaient être pénibles à l’époque et tous le mécanisme nécessaire. Amitié jean a013
    parellum
    Inspecteur Général de la Marine
    Inspecteur Général de la Marine

    parellum

    Bertrand a écrit:on se demande où ils pouvaient "caser" 900 bonhommes

    mais aussi les poules et les moutons  La ligne de mouillage au XVIII et début XIX 2194607112   ... et le chat du capitaine  La ligne de mouillage au XVIII et début XIX 390170340

    Amitiés  La ligne de mouillage au XVIII et début XIX 2483729392
    Patrick
    ovl
    Second Maître
    Second Maître

    ovl

    "caser" les 900 bonhommes: c'est simple a017 les conditions de vie à bord à cette époque n'était pas top pour l'équipage a022 , même déplorable
    crabe
    Ingénieur Général des Arsenaux
    Ingénieur Général des Arsenaux

    crabe

    a009
    Si ça vous intéresse, je peut faire un méno sur la vie à bord; maladies, nourriture, etc. a009c
    parellum
    Inspecteur Général de la Marine
    Inspecteur Général de la Marine

    parellum

    + 1

    Amitiés a014
    Patrick